Champagne-Ardennes

Bien sûr, les choses sont encore bien plus dramatiquement marquées à l’Est, en Champagne-Ardennes, où les combats se sont éternisés davantage et où les images guerrières ne sont pas prêtes à être oubliées.

C’est une région où trop peu de randonnées se sont inscrites, à l’exception de la vallée de la Meuse dans le saillant frontalier de Givet et de son affluent la Semois qui vit plusieurs fois le passage des Patagons.

Tout à l’origine, ce fut une randonnée faite sous la neige, bien que réalisée à Pâques, avec les « cousins » et l’ami François, entre autres endroits en longeant des crêtes rocheuses aux larges panoramas. J’en reparlerai plus loin…

Plus tard, avec Françoise, je nous revois lors d’une randonnée cycliste dans les Ardennes belges plus ou moins axée sur la Semois: c’était au mois de novembre et il ne faisait pas très chaud. Ce fut une très belle promenade avec seulement une petite inquiétude car nous étions dans les limites d’un parc naturel où le camping sauvage est interdit. À l’étranger, on est plus sensible qu’en France aux interdictions, et je me souviens de nos ruses de Sioux pour monter notre guitoune dans un endroit caché et hors des regards indiscrets… C’était le summum de la « technique du repris de justice » dont j’ai parlé par ailleurs!

Plus tard, d’autres randonnées eurent lieu dans les Ardennes Belges et plus au nord, jusque dans la province de Liège.

Un souvenir particulier me revient à l’esprit au sujet d’une balade faite sur un parcours chevauchant la frontière franco-belge: il est assez marqué par le mystère. Alors qu’à vélo je suivais un layon forestier, je tombe sur une camionnette stationnée en plein milieu des bois. Deux ou trois gaillards en déchargeaient des sacs contenant quoi? Je ne le saurai jamais… Mais, j’ai toujours supposé que j’étais tombé sur des contrebandiers faisant une manutention clandestine dans cet endroit discret. Je ne m’y suis guère attardé ne voulant pas être un témoin gênant…

Les Ardennes, du côté belge, me revirent aussi lors d’une randonnée cycliste une autre fois lors d’un printemps enneigé et je me revois descendant à vélo une route, peut-être pas spécialement en pente, mais couverte d’une fine couche de neige la rendant assez délicate à pratiquer.

Les reliefs ardennais sont, si l’on excepte une randonnée strictement littorale en Flandre-Occidentale, la seule partie de la Belgique qui ait servi de théâtre à des randonnées patagonnes. Mon « Plat Pays » d’origine ne me semble guère tentant à côté des richesses variées des paysages de la Doulce France…

J’en viens maintenant à un aspect qui est pratiquement inexistant en Belgique: la Montagne.